Cinq Minutes
Réalisation: Thierry Anmuth
Arrangements: Thierry Anmuth et Benoît Simon
Guitare: Benoît Simon
Batterie: Norbert Lucarain
Basse: Pierre Dubost
Clavier: Thierry Anmuth
Photos: Didier Pallagès
Retrouvez les chansons depuis l’une des plate-formes ci-dessous :
Avant
Avant c’était grandiose la vie était belle à cueillir
Maint’nant c’est plus morose et ça va de plus en plus pire
Avant c’était beaucoup mieux
Souvent nous disent les vieux
C’était mieux avant
Avant c’est sûr il y avait beaucoup moins de ces fainéants
Qui laissent leurs factures sur le dos des braves et bonnes gens
Avant c’était beaucoup mieux
Souvent nous disent les vieux
C’était mieux avant
Avant la jeunesse ne se parlait pas avec violence
Y’avait pas cette détresse ni ce besoin de défense
Avant c’était beaucoup mieux
Souvent nous disent les vieux
C’était mieux avant
Avant avant avant avant avant
Avait c’était grand
Avant c’était droit
Avant de mon temps
C’était pas n’importe quoi
Avant c’était doré
Mais dorénavant
Y’a qu’à constater les dégâts
Avant toutes les jeunes filles connaissaient très bien la morale
Fallait cinquante bouquets de jonquilles avant le lit conjugal
Avant c’était beaucoup mieux
Souvent nous disent les vieux
C’était mieux avant
Avant les artistes avaient tous de grandes choses à nous dire
Faut être masochiste aujourd’hui pour aller les applaudir
Avant c’était beaucoup mieux
Souvent nous disent les vieux
C’était mieux avant
Avant avant avant avant avant
Avait c’était quand
Avant c’était quoi
Quelque part avant maintenant
N’importe où ici ou là
Avant c’était doré
Mais dorénavant
Y’a qu’à constater les dégâts
Avant c’était beaucoup mieux oui c’était mieux autrefois
Mais il paraît que le vieux de mon vieux il disait déjà ça
Mais il paraît qu’l’arrière vieux du vieux de mon vieux du vieux il disait déjà ça
Mais il paraît qu’l’arrière vieux d’l’arrière vieux du vieux d’mon vieux il disait déjà ça
Avant c’était beaucoup mieux
Souvent nous disent les vieux
Qui n’ont pas forcément quatre-vingt
Ni cent ans
Cinq minutes
Si j’n’avais qu’cinq minutes
Pour tout quitter
Avant qu’on m’exécute
Qu’est ce que j’prendrais
Si j’n’avais qu’cinq minutes
Avant le prochain missile
Sauver ma peau en cinq minutes
En prenant l’plus utile
Si j’n’avais qu’cinq minutes
Après la sirène
Un pull deux chemises trois futes
Et une p’tite laine
Si j’n’avais qu’cinq minutes
Quelques gâteaux d’l’aspirine
Dans un grand sac en toile de jute
Puis les jouets d’la gamine
Est ce que j’prendrais quelques photos de vacances
Une p’tite théière et aussi trois bibelots
Et la gourmette qui m’a toujours porté chance
Deux trois disquettes et mon autoradio
Si j’n’avais qu’cinq minutes
Pour tout quitter
Avant qu’on m’exécute
Qu’est ce que j’prendrais
Si j’n’avais qu’cinq minutes
Avant le prochain missile
Sauver ma peau en cinq minutes
En prenant l’plus utile
Si j’n’avais qu’cinq minutes
Pour l’essentiel
S’il fallait que j’ampute
Le superficiel
Si j’n’avais qu’cinq minutes
Pour mettre ma vie dans un sac
Courir dans tous les azimuts
Larguer des larmes en vrac
Et au cas où ma meilleure confiture
Dissimulée dans deux trois vieilles fripes
Et puis quand même pour avoir un peu d’lecture
J’crois bien que je prendrais surtout « L’Equipe »
J’y ai pensé en cinq minutes
Devant les infos
C’était un uppercut
Avant la météo
Je m’sentais un peu mal
Devant ces gens qui se battent
Alors j’ai éteint l’journal
Et puis ben
J’ai repris des pâtes
Elle lave ses cheveux
Elle lave ses cheveux
Ils sont tous revenus
Y’a même des nœuds
Elle savait plus
Comment les cheveux
Ca fait quand ils sont sales
Au réveil matinal
Quand il y a du vent
Qui les prend
Du vent
Elle lave ses cheveux
Elle a trop attendu
Les légers mieux
Comme le prochain menu
Elle lave ses cheveux
Elle se revoit enfin elle
Elle se revoit enfin telle
Qu’elle peut r’trouver le vent
Et les gens
Prendre le temps d’un thé au miel
Même si elle n’a pas l’temps
Et finies les p’tites querelles
Pour un con au volant
Elle n’attendra plus Noël pour souhaiter la St Jean
Elle lave ses cheveux
Qui ne tiennent qu’à un fil
Dans sa banlieue
Sans chlorophylle
Elle lave ses cheveux
Elle jette ses gamelles
Ces trucs un peu foireux
Les surgelés industriels
Elle lave ses cheveux
Une joie presque inédite
Il n’y a plus lieu
D’attendre les visites
Elle lave ses cheveux
Quand d’autres s’en font des blancs
Pour leur ascension du Mont-Blanc
Chacun son vital
Son banal
Peu importe à quel ciel
Vont ses remerciements
Plus forte depuis qu’l’essentiel
Vaut plus que l’important
Elle n’a jamais autant aimé la pluie et le vent
Et elle remet ses dentelles
Elle regarde l’océan
Elle admire les coccinelles
Autant que les pur-sangs
Et elle renaît chaque matin
Elle lave ses cheveux
D’un shampoing clair brillance
Sans oublier que
Elle a eu beaucoup d’chance
Elle lave ses cheveux
D’un shampoing clair brillance
Sans oublier que
Elle elle a eu beaucoup d’chance
Propriétaire
Il aime il défend
Sa place place
Dans c’monde ferroviaire
Mais il partira au printemps
En chasse en chasse
D’une vie au grand air
Mais y’a toujours
Une bonne occase
Pour une Villageoise ou une Gauloise
Il essuie son banc
Très classe classe
Du métro Voltaire
Refuge des vents
D’la glace glace
Des mortels hivers
Nouvelles photos
Tous les quinze jours
Porto Rico ou mannequins aux seins lourds
Et il est
Propriétaire
D’un bout de Terre
D’un bout de planète
D’un bout de banquette
Et puis tous ces gens
Qui passent passent
Ca fait d’la poussière
Sans gêne vraiment
Ces cons ces garces
Tous les yeux en l’air
En attendant
Ca fera l’affaire
Puis c’est pas la ruine en taxe foncière
Et il est
Propriétaire
D’un bout de Terre
D’un bout de planète
D’un bout de banquette
On envoie des fusées dans le ciel avec des satellites pour prendre des photos
de là haut pour mieux comprendre les étoiles
Prendre les étoiles
On envoie des fusées dans le ciel avec des satellites pour prendre des photos
de là haut pour mieux comprendre les étoiles
Prendre les étoiles
Et lui il est
Propriétaire
D’un bout de Terre
D’un bout de planète
D’un bout de banquette
Propriétaire
Métro Voltaire
D’un bout de planète
D’un bout de couchette
Il essuie son banc
Très classe classe
Du métro Voltaire
Et sur d’autre bancs
En classe en classe
Il avait lu Voltaire
Il avait lu Voltaire
Qu’est-ce que ça laisse comme papiers quelqu’un qui meurt
Qu’est ce que ça laisse comme papiers quelqu’un qui meurt
Par quoi on va commencer par quel classeur
Déjà qu’on peut pas dire qu’ce soit l’ambiance méga fête
Va falloir se mettre à jour avec la caisse de retraite
Qu’est ce que ça laisse comme papiers quelqu’un qui meurt
Va falloir se creuser pour trouver l’épitaphe
Et après il faudra régler les comptes de l’URSSAF
Qu’est ce que ça laisse comme papiers quelqu’un qui meurt
Des kilos des tonnes à ranger sans parler des fleurs
Et je revois passer les images d’hier
En attendant faut éplucher les dossiers du notaire
Qu’est ce que ça laisse comme papiers quelqu’un qui meurt
On arrive même à se fâcher avec sa sœur
Naissance mariage décès toute une vie se résume
Et me voilà grand dadet mes sacs de billes j’les inhume
Le monde tourne plus pareil je suis devant mille questions
Mais d’abord faut se farcir toute l’administration
Qu’est ce que ça laisse comme papiers quelqu’un qui meurt
Et où est ce que l’on va fourguer ce con de Yorkshire
Déjà qu’on peut pas dire que l’on soit plié de rire
Les enterrements sont si chers qu’ça donne pas envie d’mourir
Mais quand ce sera mon tour qu’tu crouleras sous les additions
Toi tu pourras toujours écouter mes chansons
Vigilant
Je vais acheter les légumes
Pendant que tu t’occupes du poisson
Je vais choisir les agrumes
Et après tu iras aux lardons
On gagnera du temps
On évitera le surplace
En nous séparant
On sera plus efficace
Jamais je n’t’aurais dit ça
Au marché du dimanche matin
Quand tu gardais tes doigts
Dans ma main et les miens dans les tiens
On pouvait attendre trois plombes
Que la mamie choisisse ses merlans
On était deux colombes
Qui savaient prendre leur temps
Je sais c’est qu’un détail
Ca ne change pas grand chose dans le fond
C’est juste un peu d’émail
Dont on va pas pleurer la disparition
Mais ce sont ces petits riens
Auxquels il faut crier gare
Regarde Anne et Sylvain
Ben même eux ils se séparent
Vigilant
On va être vigilant
Dorénavant
Dorénavant
Tu as peur de l’avenir
Dont tu sens le virage cruel
T’évalues mon désir
A mes bouquets semestriels
Pourtant je te rassure
Je te dis simplement qu’on évolue
Mais t’as raison ces petites fissures
Ben à force ça vous tue
Vigilant
On va être vigilant
Dorénavant
Dorénavant
On va acheter les légumes
Et après on ira au poisson
Faudrait pas qu’on s’enrhume
J’suis d’accord ça s’rait vraiment trop con
La première impression
Il a trente et elle en a douze de moins
Et il flash sur ses jolis petits seins
Mais il a bien vu dès le premier coup d’œil
Que la demoiselle a vraiment beaucoup d’orgueil
Mais il se dit tant pis on verra bien demain
Et ils commencent ensemble un bon bout de chemin
Mais au bout d’un an mademoiselle n’aime pas être contredite
Et il se dit Bon Dieu je l’avais vu tout de suite
Comme quoi La première impression
Est souvent la bonne
On s’en a on s’en a-
-Perçoit au fil du temps
La première impression
Est souvent la bonne
Pas toujours pas toujours
Mais quand même souvent
Elle se sent si seule quand arrive la Sainte Catherine
Alors elle a acheté un très joli nouveau jean
Elle se fait aborder par un très gentil garçon
Qui lui dit j’ai gagné à » questions pour un champion »
Elle se dit ouh la la celui là va me prendre la tête
Mais tant pis on verra il a l’air quand même plutôt chouette
Mais après six mois il lui fait souvent la gueule
Car il perd à chaque fois à chaque partie de Scrabble
Comme quoi La première impression
Est souvent la bonne
On s’en a on s’en a-
-Perçoit au fil du temps
La première impression
Est souvent la bonne
Pas toujours pas toujours
Mais quand même souvent
Ils se sont rencontrés dans une discothèque
Ils sortaient tous les deux d’un très douloureux échec
Mais au petit matin à la lumière naturelle
Tout d’un coup chacun a montré beaucoup moins de zèle
Mais de week-end en week-end ils ont entamé une histoire
Entre ciné balades et glaces au chocolat poire
Le silence gagne encore et chacun se dit c’est foutu
Vraiment j’suis désolé vraiment on aurait pas dû
Comme quoi La première impression
Est souvent la bonne
On s’en a on s’en a-
-Perçoit au fil du temps
La première impression
Est souvent la bonne
Pas toujours pas toujours
Mais quand même souvent
Pas toujours pas toujours
Mais quand même souvent
Trente secondes dans la vie d’un russe
Une rencontre au hasard
Au coin du boulevard
Un homme cherche son chemin
Dans une ville où il ne connaît rien
Dans un anglais imparfait
C’est vers où Châtelet
On a pour seul point commun
D’être tous les deux du genre humain
Trente secondes
A l’angle de la rue Picpus
J’ai passé trente secondes
Trente secondes dans la vie d’un russe
A-t-il femme et enfants
Croit-il au Tout Puissant
Est-il plutôt chat ou chien
Peu importe j’l’aurai oublié demain
Petit sourire cordial
Information transcontinentale
Il a juste besoin
De comprendre le sens de mes mains
Trente secondes
A l’angle de la rue Picpus
J’ai passé trente secondes
Trente secondes dans la vie d’un russe
Et dans une autre vie
Aurions nous été amis
Un regard et déjà loin
P’tit bonheur du trottoir parisien
Trente secondes
A l’angle de la rue Picpus
J’ai passé trente secondes
Trente secondes dans la vie d’un russe
Les barrages
Ils ont cinq ans peut-être moins
Ils y mettent tout leur courage
Pour faire avec du sable fin
Contre la mer un barrage
C’est peine perdue ils savent bien
Qu’la mer est toujours la plus forte
Qu’les pâtés d’sable n’y changent rien
Ils le savent mais qu’importe
Mais ce barrage est bien plus beau
Bien plus grand que La Grande Ourse
Et dix mille fois plus important
Que tous les cours de la Bourse
Mais en dix minutes c’est un peu con
Le beau barrage est vaincu
Mais peu importe v’là un ballon
Et les mômes n’y pensent déjà plus
Dans vingt ans ou peut-être plus
Ils construiront d’autres barrages
Avec leurs gosses les chiens leurs puces
Ils ramasseront des coquillages
Ils repenseront à leur enfance
A tous ces barrages qui se cassent
Cette envie d’grandir sans méfiance
Et tous ces rêves qui boivent la tasse
C’est trois fois rien c’est trois p’tits grains
Autant que pour faire un barrage
La vie nous file entre les mains
Comme des châteaux sur la plage
Mais qu’est ce que c’est bon d’être père
Et d’faire encore des barrages
Puisqu’on est tous comme ces poussières
Puisqu’on est tous de passage
Et ça doit être bon d’être grand-père
Et d’faire encore et toujours des barrages
Puisqu’on est tous comme ces poussières
Puisqu’on est tous de passage
De passage
Vingt-et-unième
Entre le rasoir et les couches
Je gère
Tu rentres tard tu es farouche
Je gère
Avec mes tonnes de rendez-vous
Je gère
Tes anémones et leurs bisous
Je gère
Entre le véto et ta mère
Je gère
Continuer le sport en hiver
Je gère
Faut que je remette à zéro
Et que je remette à flot
Cette vie nos deux vies
Ces petits défauts
Que je remette à zéro
Et que je remette à flots
Cette vie
Nos deux vies
Le fils de l’autre la fille de l’une
Je gère
Et vraiment pas pété de tunes
Je gère
Entre football et âme sensible
Je gère
Et puis faut aussi changer les fusibles
Je gère
Mon grand-père ouvrier agricole
Aurait de quoi se retourner
Depuis Sex Drug and Profit’rolles
Le monde a vraiment beaucoup tourné
Faut que je remette à zéro
Et que je remette à flot
Cette vie nos deux vies
Ces petits défauts
Que je remette à zéro
Et que je remette à flots
Cette vie
Nos deux vies
Nos trois vies
Nos quatr’ vies
Nos cinq vies
St Valentin et Halloween
Je gère
Vos gourmandises
Fêtes de crétins fêtes de crétines
Je gère
Faut qu’j’m’organise
Ta lingerie et les latex
Je gère
C’qui m’galvanise
Et les coups de fil de mes ex
J’te sécurise
Faut que je remette à zéro
Et que je remette à flot
Cette vie nos deux vies
Ces petits défauts
Que je remette à zéro
Et que je remette à flots
Cette vie
Nos deux vies
Je ne comprends pas tout le système
J’suis un qu’homme du vingt-et-unième
Jaloux
A-t-il des yeux qui t’font la fête
Une carte bleue toujours discrète
Mais qu’il dégaine au bon moment
Le sourire zen et si brûlant
A-t-il des mains qui t’font rêver
Un rire coquin qui t’fait craquer
C’est tout nouveau c’est si facile
Est ce Bruno ou bien Cyril
Il te fait rire ça j’en suis sûr
J’te vois rougir dans sa voiture
Je l’imagine matant tes seins
Une carabine ça m’soulagerait bien
Est il très beau je veux savoir
Mais votre duo je veux rien voir
J’vois ses combines en magasin
Est ce Yacine ou bien Sylvain
Tu peux m’dire qu’il s’est rien passé
Que s’il t’attire c’est que d’l’amitié
Qu’il est gentil mais pour toujours bredouille
Je me méfie des rimes en ouille
J’revois nos frissons nos premiers gestes
On était même capable d’aller à Brest
En plein novembre sans parapluie
C’était pas grave on s’aimait pour la vie
Moi aussi j’t’ai amusée moi aussi j’t’ai fait rêver
Moi aussi
Moi aussi
A-t-il des coussins sur l’canapé
Tous ses vaccins un pedigree
J’suis désolé si j’ironise
J’peux pas m’empêcher je balise
J’le vois très doux en ta présence
Un charme fou plein d’élégance
Mais imagine le avec ses pairs
Le rire graveleux dans le vestiaire
Excuse moi si je suis lourd
Si j’dis tout ça c’est par amour
Je sais qu’il n’y a rien d’acquis
Tu ne m’appartiens pas c’est ainsi
Mais j’tourne en rond comme un chien loup
Je sais j’suis con je suis…
Les couleuvres
Il y a des photos de footballeurs très très beaux qui ruissellent
Des pompiers vainqueurs avec leurs chemises à fleurs et leurs échelles
Il y a des filles avec des gros seins et aussi de la dentelle
On aime ces photos on vit comme des troupeaux de moutons qui bêlent
qui bêlent
Et toute l’année t’avales des couleuvres
Et tu souris devant ta part de gâteau
De toute façon c’est pas toi qui manœuvres
Rappelle moi ton numéro
Et toute l’année t’avales des couleuvres
Tu vis ta vie comme va la météo
De toute façon c’est pas toi qui manœuvres
Redonne moi ton numéro
Il y a des pages des pages entières de papier qui nous révèlent
Qu’on est tous foutus qu’on sera bientôt tous mourrus à cause du diesel
Qu’il faut se méfier de ce qu’on donne à manger à son teckel
Tout ça c’est pour mes poissons ou encore mieux pour le fond de ma poubelle
poubelle
Refrain
Facile à digérer
Facile à avaler
Facile à digérer
Facile à mâchouiller
Ces serpents
Serpents
Facile à digérer
Facile à avaler
Facile à digérer
Facile à mâchouiller
Ces serpents
Serpents
Refrain
Des tremblements de terre des serial killer et plein de guerres cruelles
Au bout de trois jours oubliées remplacées par des guerres plus actuelles actuelles
Refrain
Le rapace
Il est neuf heures juste après le réveil
Voilà l’empereur qui s’élance plein soleil
Dans la chaleur d’une vallée tranquille
Voilà la peur venue du volatile
Il plane il plane quelques minutes
Avion en panne avant la chute
J’attends j’observe assis sur la terrasse
Que ne s’énerve le noble rapace
C’est pas un jeu il est là pour survivre
J’ai mal aux yeux à force de le suivre
Il plane il plane avant de plonger
J’mange une banane avant mon thé
Bien dans mon siège le spectacle est gratuit
Oui mais aurais-je les mêmes yeux ébahis
Devant le ramage le plumage d’un dindon
Non mais faut bien dire que c’est moche un dindon
Il plane il plane à peine plus d’un quart d’heure
Deltaplane sans la pub pour Lesieur
Tant qu’il y aura de l’eau et des saisons
L’oiseau saura par parfaite intuition
Planer et encore faire rêver les hommes
Qui n’sauront toujours pas quitter leur linoléum
Il plane il plane au dessus de nos vies
Nos gaz butane nos antennes nos folies
Et ce n’est qu’un instant sur la Terre
Pendant que des gens s’aiment et d’autres font la guerre
Il plane il plane au dessus d’mon journal
Les terres afghanes d’un monde pas idéal
Mon amour quel que soit l’horizon
Mes calembours à la belle saison
Comme ce mâle j’pavane devant ma conquête
Je n’mettrai pas d’sandales avec des chaussettes
Il plane il plane sur nos années
Je tresse les lianes on va faire un bébé
Il plane il plane sur l’éternité
Je tresse les lianes on va faire un bébé
Je n’le verrai pas
Etre réceptionné
Par un archange
Ou réincarné
En oiseau du Gange
Ou simplement fidèle
Pour avoir le certif
Pour une vie éternelle
A la droite du Calife
Et se faire la belle
Du cimetière
Par je n’sais quelle ficelle
De je n’sais quel mystère
Et puis retrouver
Toutes les victimes de guerre
Qui s’étaient trucidées
Au nom du père
Je n’le verrai je n’le verrai pas
Je n’le verrai je n’le verrai pas
C’est bien joli toutes ces légendes à travers le globe
Ca permet d’avoir moins les glandes pour ceux qui les gobent
Je n’le verrai je n’le verrai pas
Je n’le verrai je n’le verrai pas
Comme demain j’en serai un peu plus près qu’hier
Je te promets en juin prochain on part en Lozère
Alors je m’retrouve seul
Face à l’inconnu
Comme un épagneul
Face à un zébu
Pas plus important
Qu’une fourmi une mouche
Juste un être vivant
Qui réfléchit sous sa douche
Je n’le verrai je n’le verrai pas
Je n’le verrai je n’le verrai pas
Alors je regarde le vent du haut d’la falaise
Et je savoure cet instant au pied des mélèzes
Je n’le verrai je n’le verrai pas
Je n’le verrai je n’le verrai pas
Alors je prends le temps de digérer chaque seconde
Derrière chaque toile d’araignée se cache la Joconde
Il sont dans des musées
Tous les dieux grecs
La même destinée
Pour l’Vatican La Mecque
On vient d’une Histoire
Bien plus que deux mille ans
Alors non j’peux pas croire
A Jacob à St Jean
Que je ne verrai je ne verrai pas
Je n’les verrai je n’les verrai pas
Alors je regarde le vent du haut d’la falaise
Et je savoure cet instant au pied des mélèzes
Je n’le verrai je n’le verrai pas
Je n’le verrai je n’le verrai pas
Alors je prends le temps de digérer chaque seconde
Derrière chaque toile d’araignée se cache la Joconde
Je n’le verrai je n’le verrai pas
Je n’le verrai je n’le verrai pas
Comme demain j’en serai un peu plus près qu’hier
Je te promets en juin prochain on part en Lozère