Textes Conjugal
Avant
Avant c’était grandiose la vie était belle à cueillir
Maint’nant c’est plus morose et ça va de plus en plus pire
Avant c’était beaucoup mieux
Souvent nous disent les vieux
C’était mieux avant
Avant c’est sûr il y avait beaucoup moins de ces fainéants
Qui laissent leurs factures sur le dos des braves et bonnes gens
Avant c’était beaucoup mieux
Souvent nous disent les vieux
C’était mieux avant
Avant la jeunesse ne se parlait pas avec violence
Y’avait pas cette détresse ni ce besoin de défense
Avant c’était beaucoup mieux
Souvent nous disent les vieux
C’était mieux avant
Avant avant avant avant avant
Avait c’était grand
Avant c’était droit
Avant de mon temps
C’était pas n’importe quoi
Avant c’était doré
Mais dorénavant
Y’a qu’à constater les dégâts
Avant toutes les jeunes filles connaissaient très bien la morale
Fallait cinquante bouquets de jonquilles avant le lit conjugal
Avant c’était beaucoup mieux
Souvent nous disent les vieux
C’était mieux avant
Avant les artistes avaient tous de grandes choses à nous dire
Faut être masochiste aujourd’hui pour aller les applaudir
Avant c’était beaucoup mieux
Souvent nous disent les vieux
C’était mieux avant
Avant avant avant avant avant
Avait c’était quand
Avant c’était quoi
Quelque part avant maintenant
N’importe où ici ou là
Avant c’était doré
Mais dorénavant
Y’a qu’à constater les dégâts
Avant c’était beaucoup mieux oui c’était mieux autrefois
Mais il paraît que le vieux de mon vieux il disait déjà ça
Mais il paraît qu’l’arrière vieux du vieux de mon vieux du vieux il disait déjà ça
Mais il parait qu’l’arrière vieux du vieux de mon vieux du vieux du vieux d’mon vieux il disait déjà ça
Avant c’était beaucoup mieux Souvent nous disent les vieux
Qui n’ont pas forcément quatre-vingt Ni cent ans
Dans le même sens
Dans le même sens
Tout tourne tourne tourne Dans le même sens
Des électrons jusqu’à Pluton Dans le même sens Mais y a-t-il un sens
Dans le même sens
Tout tourne tourne tourne
Dans le même sens
Est ce un ovaire ou Jupiter
Même apparence
Mais y a-t-il un sens
Et de toutes nos colères futiles
De nos j’te fais la gueule inutiles
Que restera-t-il d’indélébile
Certainement pas nos nombrils
Et des moutons aux indociles
De leurs tragédies leurs vaudevilles
Que restera-t-il d’indélébile
Sûrement pas les nombrils
Dans le même sens
Tout tourne tourne tourne Dans le même sens
Des électrons jusqu’à Pluton Dans le même sens Mais y a-t-il un sens
Dans le même sens
Tout tourne tourne tourne
Dans le même sens
Est ce un ovaire ou Jupiter
Même apparence
Mais y a-t-il un sens
Des traités de paix des évangiles
Des monuments des bidonvilles
Que restera-t-il d’indélébile
Rien de plus que nos nombrils
De nos playlist de nos compiles
A l’heure où nous serons fossiles
Pas une seule d’indélébile
Pas plus que nos nombrils
Dans tous les sens
On court on court on court
Dans tous les sens
Du microscope au télescope
La même essence
Mais où y’a t-il un sens
Ici là-bas
J’aime mieux ici
On vit mieux que là-bas
Même si ici
On me dit de là-bas
J’aime dans ici
Tout c’que j’ai pas là-bas
Mais j’ai pas choisi
De partir de là-bas
J’aime quand ici
On me dit toi là-bas
Tu es d’ici
Autant que de là-bas
J’aime pas ici
Quand des gens de là-bas
Quittent ici
Sans vouloir de là-bas
J’aime mieux ici
On vit mieux que là-bas
Alors qu’ici
Est plus moche que là-bas
Mais c’est ici
Dans le gris qu’on trouvera
Bien plus ici
Que l’on aurait là-bas
Jamais jusqu’ici
N’viendraient ceux de là-bas
Si comme ici
Ils avaient tout là-bas
Et comme ici
A besoin de là-bas
Arrivent ici
Tous ceux qui fuient là-bas
Je vis ici
Et je pense à là-bas
Rester ici
Est mon rêve ici-bas
Et les gens d’ici
Sont d’ici mais là-bas
Ces gens d’ici
Sont des gens de là-bas
Jeune de droite
On peut aller à Pise sans voir la Tour
Un week-end à Venise sans mot d’amour
Un séjour à Munich sans boire de bière
Grandir en Amérique sans revolver
On peut être eskimo prof de samba
Etre nonne et se raser sous les bras
Vendre de la crème solaire à Cherbourg
Se prendre une bonne biture en plein kippour
On peut être anti rugby à Toulouse
On peut être un bon yogi en partouze
On peut aller en Club Med à Kaboul
Se sentir épanoui à Vesoul
On peut faire le parcours du légionnaire
Et s’endormir en lisant Baudelaire
Megève en février en sandales
Et craquer dans les embouteillages du Cantal
On peut faire du bobsleigh à Syracuse Commander des nuggets chez Paul Bocuse On peut être surdoué surdiplômé Et être supporter du PSG
On peut devenir accro à la tisane Aller à Lourdes prier Clara Morgane On peut être musulman fan de rillettes Gilbert Montagné champion de fléchettes
Mais comment on peut
Mais comment on peut
Aaaaaahaaaaaa
Etre un jeune de droite
Etre un jeune de droite
La moitié des hommes
Des souffrances
Genre coups d’soleil
Et des états d’urgence
Loupé l’réveil
Des catastrophes
Pas de neige pas de ski
Ce sont les kalachnikovs
De ma vie
Mal au crâne
Bus raté
Ordi en panne
Perdu fichiers
Mais comme la moitié des hommes
De passage sur la planète
Aurai-je cette chance d’homme
D’échapper aux mitraillettes
Trop la foule
Au centre commercial
Des questions qui découlent
De mon thème astral
Les vacances
Vendredi
Pas d’séance
Chez mon psy
Mais comme la moitié des hommes
De passage sur la planète
Aurai-je cette chance d’homme
D’échapper aux mitraillettes
Mais comme la moitié des hommes
De passage sur la planète
Aurai-je cette chance d’homme
D’échapper aux arbalètes aux fléchettes aux baïonnettes aux roquettes aux exocet aux mitraillettes
Post scriptum
C’était pratique
De dire la moitié des hommes
Comme statistique
Mais c’est en fait
A peine le huitième
Mais c’est en fait
A peine le dixième…
La vérité
C’est en son nom
Qu’on se groupe qu’on avance
Elle est l’unisson
Qui regroupe nos cadences
Elle est l’étendard
Qu’on hérite des aïeux
Au nom du bazar
Qui habite dans les cieux
C’est en son nom
Qu’on combat l’ignorance
Elle repose sur la raison
Ou bien sur de croyances
Elle est le bouclier
Qu’on invoque au secours
Pour se justifier
Devant les dialogues de sourd
Elle vient du regard
Posé sur le lavabo
Perçu en œuvre d’art
Puisqu’il est jugé beau
Elle gît dans les plumes
Sur des masques de pluie
Comme ces coutumes
Que menace l’oubli
Elle est le moteur
Des slogans de comptoir
Chacun sa peur
Au regard de l’Histoire
Elle donne la conviction
Du profond de l’intime
Elle nourrit les passions
Qui commentent les abîmes
La vérité
Qu’on brandit coûte que coûte
N’a de dignité
Que si elle permet le doute
N’a de dignité
Que si elle permet le doute
La vérité
La vérité
La fin mot de l’histoire
Nous voilà aujourd’hui bien éloignés
Sans qu’on puisse dire que l’on soit fâché
On a écrit le mot fin de l’histoire
Sans avoir eu le fin mot de l’histoire
Bien que l’on préfère s’en accommoder
Le silence n’a jamais rien réglé
On a écrit le mot fin de l’histoire
Sans avoir eu le fin mot de l’histoire
Une nostalgie qu’on n’peut même pas partager
Qui s’efface derrière des banalités
On a écrit le mot fin de l’histoire
Sans avoir eu le fin mot de l’histoire
Ne rien dire ne permet pas de s’échapper
Un jour ou l’autre l’autruche sera débusquée
On a écrit le mot fin de l’histoire
Sans avoir eu le fin mot de l’histoire
On ne chantait plus la même chanson
Concert de pipeaux après les violons
On a écrit le mot fin de l’histoire
Sans avoir eu le fin mot de l’histoire
Espérons que dans dix ou quinze années
Ne vienne le sentiment d’être passé à côté
Le temps a passé depuis le passé
Tourner la page ne veut pas dire oublier
On a écrit le mot fin de l’histoire
Sans avoir eu le fin mot de l’histoire
Le nez dans le guidon
J’avais trois cent soixante pages de mon agenda
Raturées noircies stabylotées en gras
Incapable d’identifier les priorités
Complètement paniqué dès la mi février
Le nez dans l’gui
Le nez dans l’gui
J’avais le nez le nez le nez le nez dans l’guidon
Le nez dans l’gui
Le nez dans l’gui
J’avais le nez le nez le nez le nez dans l’guidon
Je n’voyais plus que ce que je m’étais dit de faire
Je ne respirais plus que par intermittence Je reportais les vacances de l’année dernière
Et un jour arrivent les coloscopies de vacances
Le nez dans l’gui
Le nez dans l’gui
J’avais le nez le nez le nez le nez dans l’guidon
Le nez dans l’gui
Le nez dans l’gui
J’avais le nez le nez le nez le nez dans l’guidon
Je ne jurais crachais qu’à travers mes convictions
Et je gagnais même une place en petite politique
Mais en regardant autour de moi les défections
Fini de jouer les violonistes du Titanic
Le nez dans l’gui
Le nez dans l’gui
J’avais le nez le nez le nez le nez dans l’guidon
Le nez dans l’gui
Le nez dans l’gui
J’avais le nez le nez le nez le nez dans l’guidon
Je me couchais me levais avec tous mes soucis
Craignant de me faire prendre en flagrant débit
Les jours passaient avec mes problèmes à la hausse
Alors qu’on peut aussi faire l’amour dans un blockhaus
Le nez dans l’gui
Le nez dans l’gui
J’avais le nez le nez le nez le nez dans l’guidon
Le nez dans l’gui
Le nez dans l’gui
J’avais le nez le nez le nez le nez dans l’guidon
Je n’voyais rien d’autre que mon petit quotidien
Comme un cheval de trait qui ne tire que sa charrue
Ce n’est pas sur des roulettes qu’on roule des patins
A force de trop regarder et bien on ne voit plus
Le nez dans l’gui
Le nez dans l’gui
J’avais le nez le nez le nez le nez dans l’guidon
Le nez dans l’gui
Le nez dans l’gui
J’avais le nez le nez le nez le nez dans l’guidon
La crise on nous la rabâche sur toutes les radios
Alors comment peut on se faire sa propre opinion
C’est plus facile de téléguider de gentils agneaux
Surtout ben surtout quand ils ont le nez dans l’guidon
Les moches
On n’a pas les mêmes fées
Au-dessus du berceau
On n’a pas les mêmes nezs
On n’a pas les mêmes os
Une affaire de hasard
Ou bien de transmission
Quand certains se comparent
A un nom de poisson
Pas de bol c’est rapé pas tiré la bonne pioche
Bon Dieu quelle injustice d’être Moche
Pas eu tous les sourires
Des adultes extasiés
Faciles à reproduire
Pour les très beaux bébés
On façonne en miroir
Nos armes de conquête
Mais quel désespoir
Quand personne ne s’arrête
Et même pas d’service après-vente pour faire faire le moindre reproche
Bon Dieu quelle injustice d’être Moche
Tous les gentils sont beaux
Dans les films d’animation
Et les quasimodo
Ne baisent pas Cendrillon
Et puis les agressions
Des pages des magasines
La boule dans le bidon
A l’entrée d’la piscine
Et puis rater le train de la première galoche Bon Dieu quelle injustice d’être Moche
Eternelles rigolades Avec la bonne copine La franche camarade Sex appeal de frangine La bourrade dans le dos Sans comprendre le martyr Ce pote s’appelle Margot Et jamais on le tire
Et même pas demander à être une star de cinoche
Simplement désirer ne plus être Moche
Espérer les rencards
Relève de l’inconscience
Quand les premiers regards
Ne sont qu’indifférence
La beauté intérieure
Celle dont on nous bassine
Ne calme pas les pleurs
Devant une balance assassine
Et ce salaud d’Cupidon jamais il ne décoche
Oui mais le dieu des cons n’est pas celui des moches
Et ce salaud d’Cupidon jamais il ne décoche
Oui mais le dieu des cons n’est pas celui des moches
Nos casseroles
A cause d’elles
On n’est pas dans son assiette
On brûle torchons et serviettes
A cause d’elles
A cause d’elles
On est à la p’tite cuillère
Ramassés avant l’dessert
A cause d’elles
A cause d’elles
On s’prend des fours on boit des tasses
Quelques vaisselles passent à la casse
A cause d’elles
A cause d’elles
L’addition parfois salée
Est bien lourde à digérer
A cause d’elles
Nos casseroles
Celles qui attachent et toutes celles qui collent
Nos casseroles
Qu’on évite de voir et qui pourraient
nous faire croire
Que l’on a
Juste
Pas de bol
A cause d’elles
On met de l’huile sur le feu
En sachant qu’ça s’ra pas mieux A cause d’elles
A cause d’elles
On prend pour l’dernier casse-noix
C’ui qui met les pieds dans l’plat
A cause d’elles
A cause d’elles
Vouloir un peu plus d’épices
Peut passer pour du caprice
A cause d’elles
A cause d’elles
On passe l’éponge dignement
Et on renonce au piment
A cause d’elles
Nos casseroles
Celles qui attachent et toutes celles qui collent
Nos casseroles
Qu’on évite de voir et qui pourraient
nous faire croire
Que l’on a
Juste
Pas de bol
A cause d’elles
On est au bout du rouleau
On est au bout du goulot
A cause d’elles
A cause d’elles
On astique et on récure
Jusqu’à ce que l’on soit sûr
Qu’à cause d’elles
Nos poubelles
Reçoivent enfin de la cave
Tout ce qui fait qu’on en bave
A cause d’elles
Nos casseroles
Celles qui attachent et toutes celles qui collent
Nos casseroles
Qu’on évite de voir et qui pourraient
nous faire croire
Que l’on a
Juste
Pas de bol
On va faire sans
Puisqu’on n’est pas vraiment dans un plan furtif
Puisqu’on n’est pas vraiment dans un plan one-shot
Bye bye la galère qui se termine en tif
Bye bye la galère qui se termine en pote
Puisque chaque aurore voit la fin de nos galipettes
Et que l’on veut prolonger le maintenant
Et que ne se profile aucune prise de tête
Alors banco pour la prise de sang
Bientôt on va faire sans
Lorque l’on sera sûr que nos sangs
Sont des sangs qui coulent sans
Ce qui pourrait nous faire rester sans
Bien sûr on pourrait toujours s’en amuser
S’enivrer de fraise ou de menthol
Mais je préfère quand même l’intégrale nudité
Parce que c’est tout d’même qu’un dérivé du pétrole
Et comme j’te promettrai jamais l’exclusivité
Et que c’est pas franchement mon truc les obsèques
La seule chose que je peux te certifier
C’est qu’à ce moment-là je le ferai avec
Mais ce soir on va faire sans
Maintenant que l’on sait que nos sangs
Sont des sangs qui coulent sans
Ce qui pourrait nous faire rester sans
Et il arrive aussi qu’une forte promesse
A la seconde où il faut vêtir l’engin
Finisse par devenir imperméable aux caresses
Et vous fasse malgré vous poser un lapin
Et comme je ne te souhaite aucune monogamie
N’en déplaise aux bigottes et aux évèques
La seule chose que j’te demande de m’jurer sur ta vie
C’est qu’à ce moment-là tu le feras avec
Mais ce soir on va faire sans
Maintenant que l’on sait que nos sangs
Peuvent laisser libre cours aux sent-
-timents et on peut plus vivre sans
Pas besoin de permis
Pas besoin de permis
C’est pas comme les voitures
Pour prolonger sa vie
D’une progéniture
Pas besoin d’certificat
Ni de la moindre formation
N’importe qui en a le droit
Tous les couillus même les couillons
Pas besoin de permis
C’est pas comme les voitures
Pour prolonger sa vie
D’une progéniture
On peut être un fan de la guerre
Ou le plus tendre des sadiques
Ou se révéler tortionnaire
Tant pis pour l’fruit d’la génétique
Pas besoin de permis
C’est pas comme les voitures
Pour que naisse le fruit
De la Dame Nature
Et ceux qui trouvent l’âme soeur
Dans la même altérité
Ils ont pourtant le même coeur
Responsable et civilisé
Et quand les tentatives sont vaines
Pour avoir le sang de son sang
On s’retrouve avec la double peine
Dans un parcours du combattant
Pas besoin de permis
C’est pas comme les motos
Pour faire gouzi-gouzi
A un nouveau marmot
On pourrait confier un rejeton
A n’importe qui qui le veut
A quatre chèvres ou deux saumons
Il suffit simplement que
L’amour donne le permis
Puisqu’il s’agit pas de voiture
Mais juste de dire pour la vie
Je t’aime donc j’assure
Je t’aime donc j’assure
Quelqu’un qui meurt
Qu’est ce que ça laisse comme papiers quelqu’un qui
meurt Par quoi on va commencer par quel classeur
Déjà qu’on peut pas dire qu’ce soit l’ambiance méga
fête Va falloir se mettre à jour avec la caisse de retraite
Qu’est ce que ça laisse comme papiers quelqu’un qui meurt
Va falloir se creuser pour trouver l’épitaphe
Et après il faudra régler les comptes de l’URSSAF
Qu’est ce que ça laisse comme papiers quelqu’un qui
meurt Des kilos des tonnes à ranger sans parler des fleurs
Et je revois passer les images d’hier
En attendant faut éplucher les dossiers du notaire
Qu’est ce que ça laisse comme papiers quelqu’un qui
meurt On arrive même à se fâcher avec sa sœur
Naissance mariage décès toute une vie se résume
Et me voilà grand dadet mes sacs de billes j’les inhume
Le monde tourne plus pareil je suis devant mille questions
Mais d’abord faut se farcir toute l’administration
Qu’est ce que ça laisse comme papiers quelqu’un qui meurt
Et où est-ce que l’on va fourguer ce con de Yorkshire
Déjà qu’on peut pas dire que l’on soit plié de rire
Les enterrements sont si chers qu’ça donne pas envie d’mourir
Mais quand ce sera mon tour qu’tu crouleras sous les additions
Toi tu pourras toujours écouter mes chansons
Roland Garros
Il va manquer Roland Garros
La cheville contorsionnée
Et la douleur est trop féroce
Il va manquer Roland Garros
Encore une année d ‘grillée
Où tombe à l’eau son sacerdoce
Il est tombé tombé tombé
Jusqu’à mordre la poussière
Sa chance passée passée passée
De faire mieux que l’année dernière
Il est tombé tombé tombé
Jusqu’aux entrailles de son enfer
Sa chance passée passée passée
De glaner la place première
Elle va jouer Roland Garros
Même si c’est pas sur ses deux pieds
Mais sur les roues de son carrosse
Elle va jouer Roland Garros
La main gauche pour s’déplacer
La main droite sur sa crosse
Elle a gagné gagné gagné
Le droit de soulever la poussière
Chaque balle passée passée passée
Est une victoire sur son revers
Elle va rouler rouler rouler
S’envoler de son enfer
Chaque balle passée passée passée
L’aide à repasser la première
Il va manquer Roland Garros
Ca va lui passer sous l’nez
Comme un chien qui vient de perdre son os
Elle va jouer Roland Garros
Comme si on faisait pousser
Des pamplemousses en Ecosse
Il va pleurer pleurer pleurer
Que toute sa saison est foutue
Il va raler grogner crier
Comme une sale gosse de chien battu
Elle a pleuré pleuré pleuré
Pleuré que sa vie soit foutue
Mais elle a ramé bossé trimé
Pour que seule la terre soit battue
Il va manquer Roland Garros
Priorité qui se défausse
Elle va jouer Roland Garros
Priorité qu’elle rechausse
Une question de point de vue
J’ai mis ma caméra
En bas de l’escalier
Les gens filmés d’en bas
Avaient l’air plus agités
Ca a tout modifié
Alors que rien n’était différent
J’ai placé l’objectif
Pour qu’on le voit du dessus
On n’voyait plus que ses tiffs
Qui étaient encore plus crépus
Ca a tout modifié
Alors que rien n’était différent
Effectivement rien n’avait changé
Je n’ai fait que me déplacer
Ce mec est trop rigide
Mais non il est trop zen
Bouteille à moitié vide
Bouteille à moitié pleine
Ca peut tout modifier
Alors que rien n’est différent
Ca a duré une heure
Toute une éternité
Ah bon pour moi cette heure
Je l’ai pas vue passer
C’est le même sablier
Alors que c’est pas le même moment
Effectivement rien n’avait changé
Je n’ai fait que me questionner
Si j’te raconte tout ça vois tu
C’est parce que nos vies ne sont que des questions de point de vue
De point de vue
De point de vue
De point de vue
De point de vue