Textes Conjugal
L’autre jour dans la rue
J’ai vu l’autre jour dans la rue
A dix mètres de moi
Ce que j’n’attendais pas
Le flash incongru
Au milieu de la rue
L’envers et puis l’endroit
Qu’on n’voit qu’au cinéma
J’ai vu l’autre jour dans la rue
Juste à côté de moi
J’ai vu qu’il n’osait pas
Le bel inconnu
Au mileu de la rue
Qui tatonne pas à pas
Qu’on n’sent qu’au cinéma
Interminables secondes
J’avance je recule
Je sens bien que mon monde
Et que ma vie basculent
Je n’y croyais plus
La page
Est-elle déjà écrite
Ou est-ce un mirage
Comme ceux qu’y a sur les sites
J’ai vu l’autre jour dans la rue
A dix mètres de moi
Ce que je n’croyais pas
L’éclair bienvenu
Au milieu de la rue
Que l’on n’attendait pas
Plus fort qu’au cinéma
Pourtant j’ai jamais cru
Qu’la piscine ou la rue
Me serve sur un plat
Un Prince pour mon sofa
Mais pourtant j’ai su
Au milieu de la rue
Qu’ la bouille de ce gars là
Elle était bien pour moi
L’essentiel
Y’a l’essentiel au fond de sa trousse
Le Rimmel toujours à la rescousse
Deux minutes pour reprendre des couleurs
N’importe où et à n’importe quelle heure
Y’a l’essentiel au fond de sa trousse
Une mèche rebelle maîtrisée sur le pouce
Geste facile et presque banal
Avec une précision chirurgicale
Y’a l’essentiel au fond de sa trousse
Top nickel malgré les secousses
Dans un métro un train ça n’change rien
Le bon tempo au bout de ses mains
Y’a l’essentiel au fond de sa trousse
Providentielle en rase-cambrousse
Robinsonne avec une boussole
Un peu de bonheur en aérosol
Y’a l’essentiel au fond de sa trousse
Pendant qu’Lionel changera le drap-housse
Le nécessaire avant d’conter fleurette
Et pour après elle a ses trois lingettes
Y’a l’essentiel au fond de sa trousse
L’antigel au désir qui s’émousse
Deux minutes pour changer de rôle
Madame permute elle aboie puis elle miaule
Y’a l’essentiel au fond de vos trousses
Pour nos ailes qui nous mènent à vos trousses
Me lacher
On s’est aimé toute la nuit
En s’promettant pour la vie
C’était fort c’était beau
C’était doux c’était chaud
Le réveil dans la tendresse
Le soleil dans nos caresses
Comme une promesse
On s’est presque tout dévoilé
De nos deux intimités
Quelle première quelle réussite
C’est déjà passé trop vite
Mais je sens un besoin naturel
J’ai aussi un intestin grêle
C’est vrai qu’hier on a picolé
Et du fromage par d’ssus l’marché
Je sens s’préparer le tragique
D’une explosion anatomique
Dans un regard effrayé
Je comprends vite le danger
D’un trente mètres carré
Comme bloqués dans une cage
Va falloir s’faire au partage
En plus de nos ritournelles
De quelques autres décibels
J’peux plus rester sur la paillasse
Il ne me vient qu’une rime en -iasse
Je ne voudrais pas tout gâcher
Quand je vais me lâcher
Relâcher
Te fâcher
Mais je vais devoir te lâcher
Pour me lâcher
Et tâcher
De ne pas gâcher
Je te demande de la musique
ACDC ou symphonique
Mais tu me sors une sonate
D’à peine trois kilowatts
Tant pis je n’peux plus résister
Arrivera c’qui doit arriver
Je me résous à investir
Pour le meilleur et sans le rire
La faïence de ton isoloir
Le carrelage de ton territoire
Je lâche je laisse et je retiens
Je contrôle je mets le frein
Et puis ça vient
Première étape réussie
Pas un schplop pas un bruit
J’peux être fier de ma discrétion
Passé l’épreuve avec mention
Mais c’est une victoire toute relative
Il y a une consé-
quence olfactive
Et je m’aperçois quelle horreur
Pas l’ombre d’un atomiseur
C’que t’es belle à l’aube
C’ que t’es belle à l’aube
Naturelle
Ton rimmel
Quelle daube
J’ te regarde tendrement
Doucement te réveiller
Pas le moindre fard sur ta peau reposée
J’te regarde simplement
Doucement t’étirer
Tu seras le phare de toute ma journée
C’ que t’es belle à l’aube
Naturelle
Ton rimmel
Quelle daube
Pourquoi obstinément
Tu te fais de la peine
Pas besoin de trait sur ton collagène
A part au Jour de l’An
Ou sous forte migraine
Je n’aime que les attraits de ton ADN
C’ que t’es belle à l’aube
Naturelle
Ton rimmel
Quelle daube
Ma langue au chat
Goûter à la fontaine
Sans gêne
On adore ça
Quand nos langues se déchaînent
Sans gêne
Elles adorent ça
Goûter à ta fontaine
Je freine
L’envie de toi
Pour que dure cette aubaine
Où traîne
Le goût de toi
Même les soirs de migraine
Sans peine
Tu adores ça
Même les âmes puritaines
Pour qui la graine
Se suffit en soi
Elles oublient leurs amen
Sans peine
Quand elles goûtent à ça
Et celles qui veulent leur hymen
Indemne
Elles y ont droit
On en rigole sans peine
Sans gêne
Entre gaulois
N’empêche qu’une fois dans l’arène
Nos reines
Demandent le Nirvana
Et toutes les mesures les moyennes
Malsaines
N’y changent pas quoi que ce soit
Mais pourquoi ta fontaine
Sans peine
Me fait cet effet là
J’en sais rien mais je donne sans peine
Sans gêne
Ma langue au chat
Juste une semaine de bonheur
Juste une semaine de bonheur
Se trouver ensemble un ailleurs
Partir un peu vivre à vingt à l’heure
Et regarder la beauté du monde
Juste une semaine de bonheur
Sept jours et sept nuits en couleur
En immortaliser la douceur
Et s’isoler du reste du monde
Juste une semaine de nos vies
Sans savoir où est le mardi
Juste une semaine au long cours
Et y’a plus rien tout autour
Plus rien qu’à vivre une semaine sur la même longueur d’onde
Juste une semaine de bonheur
Se trouver ensemble un ailleurs
Partir un peu vivre à vingt à l’heure
Et regarder la beauté du monde
Juste une semaine de bonheur
Prendre le vent comme un planeur
Et prendre l’air avec des yeux rieurs
Et s’enivrer de la beauté du monde
Juste une semaine de nos vies
Sans savoir où est le jeudi
Juste une semaine au long cours
Et y’a plus rien tout autour
Plus rien qu’à vivre une semaine sur la même longueur d’onde
Juste une semaine de bonheur
Se trouver ensemble un ailleurs
Partir un peu vivre à vingt à l’heure
Et regarder la beauté du monde
Juste une semaine de bonheur
Même sans être de grands voyageurs
Goûter n’importe où à la saveur
Que peut offrir cet incroyable monde
Ton ex
Mais tu me vexes
Quand tu me dis que parfois je ronfle la nuit
Oui mais ton ex
Je suis sûre je suis sûre qu’elle le faisait aussi
Mais tu me vexes
Quand tu me dis qu’le vert va pas avec le bleu
Oui mais ton ex
Est ce qu’elle s’habillait elle s’habillait beaucoup mieux
J’aime pas quand je sens dans un de tes petits sourires
Qu’au niveau rangement non tu n’as jamais connu pire
Mais tu me vexes
Quand tu me dis qu’tu vas m’offrir un dictionnaire
Oui mais ton ex
J’suis sûre qu’elle connaît pas tous les coléoptères
Mais tu me vexes
Quand tu me dis qu’mes étagères sont pas d’équerre
Oui mais ton ex
Va pas me dire qu’elle s’appelait Black et Decker
J’aime pas quand doucement tu refermes tes paupières
Je sais je le sens tu repenses à l’année dernière
Mais tu me vexes
Quand tu me dis qu’ma dentelle est trop passagère
OK ton ex
Je sais bien qu’elle avait une taille de guépière
Mais tu me vexes
Quand tu évoques un petit manque d’initiative
Oui mais ton ex
Me dis pas qu’elle n’était pas un poil répétitive
J’aime pas quand je sens dans un de tes petits regards
Que nonchalamment tu y penses et puis tu compares
Mais tu me vexes
Quand tu me dis que je ne suis jamais à l’heure
Oui mais ton ex
Va pas me dire que c’était un horodateur
Oui tu me vexes
Mais c’est vrai je me console un peu déjà car
Quand j’serai ton ex
Tu lui parleras sûrement de mon magret d’canard
Jaloux
A-t-il des yeux qui t’font la fête
Une carte bleue toujours discrète
Mais qu’il dégaine au bon moment
Le sourire zen et si brûlant
A-t-il des mains qui t’font rêver
Un rire coquin qui t’fait craquer
C’est tout nouveau c’est si facile
Est ce Bruno ou bien Cyril
Il te fait rire ça j’en suis sûr
J’te vois rougir dans sa voiture
Je l’imagine matant tes seins
Une carabine ça m’soulagerait bien
Est il très beau je veux savoir
Mais votre duo je veux rien voir
J’vois ses combines en magasin
Est ce Yacine ou bien Sylvain
Tu peux m’dire qu’il s’est rien passé
Que s’il t’attire c’est que d’l’amitié
Qu’il est gentil mais pour toujours bredouille
Je me méfie des rimes en ouille
J’revois nos frissons nos premiers gestes
On était même capable d’aller à Brest
En plein novembre sans parapluie
C’était pas grave on s’aimait pour la vie
Moi aussi j’t’ai amusée moi aussi j’t’ai fait rêver
Moi aussi
Moi aussi
A-t-il des coussins sur l’canapé
Tous ses vaccins un pedigree
J’suis désolé si j’ironise
J’peux pas m’empêcher je balise
J’le vois très doux en ta présence
Un charme fou plein d’élégance
Mais imagine le avec ses pairs
Le rire graveleux dans le vestiaire
Excuse moi si je suis lourd
Si j’dis tout ça c’est par amour
Je sais qu’il n’y a rien d’acquis
Tu ne m’appartiens pas c’est ainsi
Mais j’tourne en rond comme un chien loup
Je sais j’suis con je suis…
Des bas des hauts
Des bas des hauts
Des débats pas assez hauts
Pour y mettre les bons mots
Des hauts des bas
Et si on clôt le débat
Où finiront nos ébats
Comment te le dire
Te le souffler à l’oreille
Que oui j’aime le plaisir
Mais j’aime aussi mon sommeil
Des bas des hauts
Et des ébats sans les mots
Ne décollent jamais très haut
Des hauts des bas
Et deux trois mots sans débat
Ne conduisent qu’au combat
Comment te le dire
Te le glisser dans ta tête
Que oui j’aime le plaisir
S’il sait rester une fête
Des hauts des bas
Et pas besoin de débat
Pour te mettre la tête en bas
Des bas des hauts
Juste pour te dire le bon mot
Je n’ai pas ta libido
Je n’ai pas ta libido
Peine des méninges
C’était le fleuve tranquille la pirogue facile
Jamais un mot trop fort le moindre désaccord
Je m’disais qu’notre entente était indélébile
Nos gestes en harmonie sans faire le moindre effort
Et puis un petit rien juste un poil du matin
Une tasse dans l’évier ou un manque de café
Pas la bonne serviette quand tu sors de ton bain
Ou l’tapis que t’aimes pas qui te fait déraper
Scène de ménage
Peine de méninges
Chacun ses bagages
Pour laver notre linge
Ca commence par un poil le lendemain c’est une touffe
La tête dans les étoiles ce s’rait donc de l’esbrouffe
Est ce qu’on va mettre les voiles si ça ne va pas mieux
Pour une histoire de poil un peu tirée par les ch’veux
Scène de ménage
Peine de méninges
Chacun ses bagages
Pour laver notre linge
Scène de ménage
Peine de méninges
Peu à peu la cage
Se referme sur les singes
Mais pas d’quoi faire un fromage à la croûte anxiogène
Devant ces quelques pages écrites d’une autre veine
Pas de quoi s’faire une montagne de quelques pentes douces
Tant qu’y a pas la castagne qui pourrait nous foutre la frousse
Peine de ménage
Scène sans méninges
Chacun ses bagages
Pour laver notre linge
Scène de ménage
Peine de méninges
Mais on paie nos ratages
En monnaie de singe
Vigilant
Je vais acheter les légumes
Pendant que tu t’occupes du poisson
Je vais choisir les agrumes
Et après tu iras aux lardons
On gagnera du temps
On évitera le surplace
En nous séparant
On sera plus efficace
Jamais je n’t’aurais dit ça
Au marché du dimanche matin
Quand tu gardais tes doigts
Dans ma main et les miens dans les tiens
On pouvait attendre trois plombes
Que la mamie choisisse ses merlans
On était deux colombes
Qui savaient prendre leur temps
Je sais c’est qu’un détail
Ca ne change pas grand chose dans le fond
C’est juste un peu d’émail
Dont on va pas pleurer la disparition
Pourtant ce sont ces petits riens
Auxquels il faut crier gare
Regarde Anne et Sylvain
Ben même eux ils se séparent
Vigilant
On va être vigilant
Dorénavant
Dorénavant
Tu as peur de l’avenir
Dont tu sens le virage cruel
T’évalues mon désir
A mes bouquets semestriels
Pourtant je te rassure
Je te dis simplement qu’on évolue
Mais t’as raison ces petites fissures
Ben à force ça vous tue
Vigilant
On va être vigilant
Dorénavant
Dorénavant
On va acheter les légumes
Et après on ira au poisson
Faudrait pas qu’on s’enrhume
J’suis d’accord ça s’rait vraiment trop con
Le vertige
Son sourire qui se fige
Sa main qui glisse sous les draps
C’est sûr elle se dirige
Au plus intime de mes appâts
Je ressens le vertige
Qu’on ressent lors de toute première fois La douleur qu’il m’inflige
Alors que c’est clair je ne veux pas
Sa poigne qui exige
Qui me bloque le moindre mot
Mon soupir n’est qu’un vestige
D’un amour que je croyais plus haut
Et moi qui fustige
Ce que je lis dans les journaux
Je laisse faire et je m’afflige
D’un silence plus cruel qu’un couteau
Faudra-t-il demain que j’érige
Une barrière anti-désir
Ou que j’accepte quatre ou cinq piges
Que je ne voudrais jamais relire
Faudra-t-il que je rédige
Le récit de cette nuit
Qu’aucun détail je ne néglige
Afin d’espérer l’oubli
Juste le temps d’une allumette
Juste le temps d’une allumette
Je ne sais pas ce qui m’a pris
Ce qui m’est passé par la tête
M’en voilà le premier surpris
Elle était douce elle était belle
Dans sa nuisette à dentelle
Ca ne pouvait être qu’un appel
Ca faisait bien plus de deux s’maines
Que mes tentatives étaient veines
Et qu’au moment crucial je freine
Juste le temps d’une allumette
Craquée d’un geste machinal
Je sais c’est con carrément bête
Mais je ne suis pas anormal
Elle ne veut pas toujours comprendre
Trop souvent elle préfère suspendre
Ce qui pourrait nous détendre
Je ne sais plus comment lui dire
Qu’au moins cela prouve mon désir
De quoi devrais je me repentir
Juste le temps d’une allumette
Craquée pour souffler sur les braises
J’ai pas pris l’temps de la causette
De toute façon ça m’met mal à l’aise
Au début c’était tout le temps
Sur l’canapé sous les draps blancs
Elle en r’demandait tout le temps
Peu à peu ça s’est espacé
Peu à peu ça s’est raréfié
J’suis pas en bois ni en acier
Juste le temps d’une allumette
Je ne sais pas ce qui m’a pris
Ce qui m’est passé par la tête
M’en voilà le premier surpris
Juste le temps d’une allumette ( x2 )
Le temps de craquer l’allumette
Et puis se taire
Et puis se taire
Je m’étais bien juré pourtant
Que je parlerais sereinement
Que si je trouvais de l’aide
Je dirais tout de A à Z
Et puis se taire
La boule qui monte dans la gorge
Une conviction qui se forge
Je vais enterrer mon appel
Et je vais replier mes ailes
Sans bruit
Je resterai la tête haute
Et tant pis à qui la faute
Si je fuis
L’oubli
Viendra peut-être tranquillement
J’en parlerai indifféremment
Et sans cri
Et puis se taire
Tourner le dos à la révolte
Se débrancher du 100000 volts
Et se dire que tout raconter
S’ra finalement trop compliqué
Et puis se taire
Me sentir un poil responsable
Un poil honteux qui frise coupable
Moi qui ne voulais qu’une épaule
J’vais quand même pas changer de rôle
Sans bruit
Je resterai la tête haute
Et tant pis à qui la faute
Si je fuis
L’oubli
Viendra peut-être tranquillement
J’en parlerai indifféremment
Et sans cri
Et puis me taire
Je n’suis qu’une autruche finalement
Je suis trop cruche j’ai pas le cran
Et je me perds
J’verrai ça à un autre moment
Et puis me taire
Je n’voulais qu’un réconfortant
Juste réconcilier le présent
Mais je diffère
J’ferai ça à un autre moment
Ca me manque
Tes pas dans l’escalier
Puis le bruit de la clé
Ca me manque
Ca me manque
Ton manteau sur une chaise
Tes chansons un peu niaises
Ca me manque
Ca me manque
Un œil dans la cuisine
Ca te dit un tagine
Ca me manque
Ca me manque
J’suis un peu fatiguée
J’préfère aller m’coucher
Ca me manque
Ca me manque
Même nos nuits sans amour
Tes « dors bien » sans détour
Ton sommeil bien trop lourd
Ca me manque
Ca me manque
Le goût de ta dentelle
A sept heures du matin
Ca me manque
Ca me manque
Ton thé à la cannelle
Qui infuse pendant ton bain
Ca me manque
Ca me manque
Un coup d’œil dans l’placard
Tu sors ton pull jacquard
Un bisou » à ce soir »
Ca me manque
Ca me manque
Les week-ends à la mer
Les dimanches chez ton frère
Ca me manque
Ca me manque
Les reproches de tes vieux
Le rire de ton neveu
Ca me manque
Ca me manque
Puis aussi tes amis
Qu’on voyait le samedi
Même cette conne de Sylvie
Ca me manque
Ca me manque
Tes p’tites photos murales
Ton chat qui perd ses poils
Ca me manque
Ca me manque
Ton goût pour les foulards
Ta hantise des cafards
Ca me manque
Ca me manque
Même tes colères tes silences
Tes caprices tes non sens
Nos semaines d’abstinence
Ca me manque
Ca me manque
Même nos rires sans écho
Nos cerises sans gâteau
Ca me manque
Ca me manque
Les coups d’poing les coups d’coeur
Les coups d’fil de ta sœur
Ca me manque
Ca me manque
Tes pas dans l’escalier
Puis le bruit de la clé
Ca me manque
Ca me manque
Ton manteau sur une chaise
Tes chansons un peu niaises
Ca me manque
Ca me manque
Ca me manque
Ca me manque
Tu me manques
Ce qu’on a vécu
Déchirer une photo
On peut toujours le faire
Jeter un sac à dos
Ou le charger de pierres
Mais ce qu’on a vécu
Et bien on l’a vécu
On n’peut pas déchirer
Ce qui a existé
Effacer des messages
On peut toujours le faire
Et se dire que cette plage
C’était que d’la misère
Mais ce qu’on a vécu
Et bien on l’a vécu
On n’peut pas effacer
Ce qui a existé
Supprimer une adresse
On peut toujours le faire
Et renier des caresses
Ou des envois en l’air
Mais ce qu’on a vécu
Et bien on l’a vécu
On n’peut pas supprimer
Ce qui a existé
Remplacer une présence
On peut toujours le faire
S’isoler dans l’absence
Si c’est ce qu’on préfère
Mais ce qu’on a vécu
Et bien on l’a vécu
On n’peut pas remplacer
Ce qui a existé
Décider d’oublier
On peut toujours le faire
Réécrire le passé
En quarante exemplaires
Mais ce qu’on a vécu
Et bien on l’a vécu
On n’peut pas décider
De c’qui a existé
On n’peut pas décider
De c’qui n’a pas existé
Marcher dans la pénombre
Marcher dans la pénombre
Vouloir sortir de son corps
Pour pouvoir dire stop ou encore
Attendre le bout du tunnel
Où les journées seront plus belles
Courir dans la pénombre
Laisser derrière soi les remords
Même si ce n’est pas indolore
Fini les appels au secours
C’est une marche de plus dans le parcours
Nager dans la pénombre
Sans attendre de labrador
Peu à peu diminuer le chlore
Atteindre le bout de la rive
Laisser les larmes à la dérive
Voler dans la pénombre
Sortir ses ailes à bras le corps
Même plus peur des météores
La vie reprendra son cours
Car on s’en remet toujours
Marcher dans la pénombre
Etre avec soi-même en accord
Marcher un peu plus et encore
La vie reprendra son cours
Car on s’en remet toujours
Car on s’en remet toujours